Une campagne de dératisation, ce n’est pas juste une histoire de rats dans les égouts. C’est le signe que la population de rongeurs dépasse un seuil critique dans votre commune. Et si vous êtes commerçant, restaurateur, artisan, bailleur social ou hôtelier, vous êtes directement concerné.
Les rats ne font pas de distinction entre l’espace public et les locaux privés. Là où ils trouvent de quoi manger, se cacher et circuler, ils s’installent. Par conséquent, vos locaux professionnels peuvent vite devenir leur terrain de jeu, surtout si vous manipulez des denrées alimentaires, stockez des produits ou générez des déchets.
Pourquoi réagir ? Parce qu’une présence de rongeurs peut coûter cher : dégradations, perte de stock, image ternie, amendes en cas de contrôle, voire fermeture administrative dans les secteurs réglementés comme la restauration ou l’agroalimentaire. Sans parler des risques sanitaires pour votre personnel ou vos clients.
Comment se déroule une campagne de dératisation ?
Quand une municipalité lance une campagne de dératisation, elle intervient généralement sur le domaine public : canalisations, égouts, jardins, pieds d’immeubles, bâtiments municipaux… Toutefois, pour une meilleure efficacité, elle compte aussi sur la coopération des propriétaires privés et des professionnels. Dans certains cas, une participation active est même obligatoire.
Lorsque la collectivité lance son opération, vous êtes informé par voie d’affichage, courrier ou via les canaux numériques de la mairie. Il peut y avoir des consignes précises : dates de l’opération, choix des traitements (boîtes d’appâtage, produits raticides…), accès à certains espaces, obligation de traitement dans les parties communes d’un immeuble ou à proximité de votre local…
Même si vous ne voyez pas (encore) de rats, ce genre de campagne est une alerte à prendre au sérieux. Elle signifie que le risque d’infestation est réel, voire déjà présent dans votre quartier ou dans votre rue.
Ce que dit la loi (et ce que vous risquez)
Vous avez peut-être déjà entendu parler du règlement sanitaire départemental. Il impose aux propriétaires et exploitants de maintenir leurs locaux en état de salubrité. Cela inclut la lutte contre les nuisibles, donc les rats et souris. Voici ce que dit l’article 119, section 4 :
Les propriétaires d’immeubles ou établissements privés, les directeurs d’établissements publics doivent prendre toutes mesures pour éviter l’introduction des rongeurs et tenir constamment en bon état d’entretien les dispositifs de protection ainsi mis en place.
À cela s’ajoutent les éventuels arrêtés municipaux de votre ville auxquels vous devez vous conformer en matière d’hygiène et de santé publique.
Par ailleurs, si vous exercez dans des secteurs soumis à des normes spécifiques (HACCP, normes sanitaires, contrôles vétérinaires…), la tolérance est proche de zéro. Un seul signalement, une inspection surprise et vous encourez des sanctions : amendes, fermeture temporaire ou rappel à l’ordre public qui peut entacher votre réputation.
Bref, même si la campagne est lancée par la mairie, vous reste responsable de vos locaux. Et en cas de problème, ce sera à vous de prouver que vous avez pris les bonnes mesures, notamment en faisant appel à un dératiseur.
Les bons réflexes à avoir
Dès que vous êtes informé d’une campagne de dératisation, la première chose à faire, c’est de vous organiser. Pas de panique : il ne s’agit pas de tout chambouler, mais de structurer vos actions.
Commencez par vous informer précisément. Où a lieu la campagne ? Votre rue ou votre quartier est-il concerné ? Y a-t-il une date limite pour intervenir ? Ces éléments vous permettront de planifier efficacement.
Ensuite, faites un état des lieux rapide de vos locaux :
- Avez-vous des signes suspects ? Excréments, bruits la nuit, objets grignotés ?
- Y a-t-il des points d’entrée pour les rongeurs ? Une grille d’aération mal fixée, une trappe oubliée, une porte non étanche ?
- Vos déchets sont-ils bien gérés ? Conteneurs fermés ? Ramassage régulier ? Pas de restes à l’air libre ?
Ce petit diagnostic vous donne déjà une idée du niveau de risque. Et si vous avez un doute, n’hésitez pas à faire appel à un dératiseur.
Un professionnel de la dératisation va non seulement vérifier vos installations, mais aussi :
- Identifier les points critiques,
- Vous proposer des solutions sur mesure (pièges mécaniques, appâts sécurisés, dispositifs de suivi),
- Et surtout : vous fournir une traçabilité complète des actions menées. Un point très apprécié lors d’un contrôle.
De cette façon, en vous coordonnant avec le calendrier de la campagne de dératisation de votre commune, vous optimisez les chances de réussite de cette opération.
Faire le point sur sa politique d’hygiène
Même si une campagne municipale de dératisation peut apparaître comme comme une contrainte, il faut la voir comme l’occasion de remettre à plat vos habitudes et d’adopter une vraie politique de prévention.
Par exemple, vous pouvez faire un état des lieux de vos pratiques et les compléter avec ces gestes simples, efficaces sur le long terme :
- Bien fermer les sacs poubelles et les stocker dans des bacs hermétiques
- Ne pas laisser traîner de nourriture ou de restes, surtout la nuit
- Nettoyer régulièrement les zones sensibles (arrière-cuisine, local technique, réserve)
- Former vos équipes à reconnaître les signes de présence de rats : traces, bruits, odeurs…
En parallèle, en lien avec votre dératiseur, vous pouvez envisager ces deux mesures complémentaires :
- Réaliser une vérification mensuelle des zones à risque
- Poser quelques pièges témoins pour détecter rapidement toute réapparition
Concernant les pièges témoins, nous attirons votre attention sur un point essentiel : ils ne doivent pas contenir de produits rodenticides. En effet, dans le cadre de l’obligation de Non permanent baiting (NPB), ces derniers ne doivent pas être utilisés en préventif, seulement en curatif. À ce sujet, la règle est simple : pas de rats, pas de produits toxiques ! Seules des traces de rongeurs (crottes, dégâts…) justifient l’utilisation de rodenticides. Dans ce cas, l’intervention d’un dératiseur est nécessaire. Il assurera la pose des pièges avec des produits professionnels et passera régulièrement vérifier les appâts.
Il s’agit ici de réflexes qui doivent devenir automatiques. Car une fois qu’une colonie s’installe, l’intervention devient plus complexe, plus longue et plus coûteuse.
Que faire à l’issue de la campagne de dératisation ?
Le traitement municipal aura sans doute réduit la population locale de rats… mais il ne les a pas fait disparaître. Ils peuvent se déplacer, changer de zones, chercher de nouveaux abris. Et vos locaux peuvent devenir leur prochaine cible.
C’est pourquoi il est essentiel de maintenir une vigilance régulière après la fin de la campagne. Continuez les inspections, gardez vos procédures en place et conservez le contact avec votre dératiseur.
Certaines entreprises choisissent de mettre en place un contrat annuel de prévention, appelé également contrat de sanitation. Cela inclut des passages réguliers, des contrôles discrets et une intervention rapide en cas d’alerte. C’est un vrai gain de tranquillité.
Réagir à une campagne de dératisation, c’est bien plus que « poser deux pièges ». C’est un acte de gestion responsable qui protège votre activité, vos collaborateurs et vos clients. C’est aussi une démarche de bon sens dans un contexte où les rats sont de plus en plus présents en ville.
En agissant dès l’annonce de la campagne, vous montrez que votre entreprise est sérieuse, organisée et attentive à la qualité de son environnement. Et vous évitez bien des ennuis. Et encore mieux : n’attendez pas une campagne de dératisation dans votre ville pour vous lutter contre les nuisibles ! Agissez régulièrement en vous faisant accompagner par un professionnel de la dératisation. Contactez-nous !