Qui est la chenille processionnaire ?
Qui est la chenille processionnaire ?En passant par une forêt de pins, vous avez certainement aperçu des boules blanches cotonneuses fixées sur les branches. Il s’agit de nids de chenilles processionnaires du pin, les larves d’un papillon de nuit, le Thaumetopoea pityocampa. Et si vous trouvez que vous voyez plus de nids en hiver que le reste de l’année, c’est normal. En effet, la femelle papillon a pondu ses œufs en été. Les œufs ainsi déposés éclosent 5 à 6 semaines après la ponte pour donner naissance à des petites chenilles. Ces dernières vont alors tisser des nids pour y passer l’hiver. Là, elles vont grandir en s’alimentant avec les aiguilles du pin.
Alors que la plupart des bébés sont adorables, on ne peut pas en dire de même des chenilles processionnaires.
Chenilles processionnaires : attention, danger !
Vous pouvez les observer à plusieurs occasions. Pendant l’hiver, il arrive que les chenilles circulent sur le tronc du pin. Elles sont à la recherche de nourriture ou elles envisagent de déplacer leur nid si la zone autour de leur abri n’offre plus assez de nourriture. À la sortie de l’hiver (donc bientôt !), ces charmantes jeunes chenilles descendent de l’arbre. En file indienne, conduite par une femelle, elles quittent leur nid pour aller s’enfouir dans le sol, jusqu’à une quarantaine de mètres de leur arbre. Là, chaque individu va tisser son cocon pour se transformer en papillon en été.
Toutes les fois où vous apercevez leurs impressionnantes processions, une seule consigne : ne pas les toucher ! Et même si vous ne les touchez pas, leurs poils sont tellement volatils, qu’être dans un environnement contaminé peut entraîner des réactions physiologiques. En effet, avec leurs poils, les chenilles processionnaires sont des espèces urticantes. Elles peuvent provoquer des démangeaisons très vives allant jusqu’à des réactions allergiques dangereuses (œdèmes de Quincke ou chocs anaphylactiques). Du côté des animaux, et notamment des chiens, il y également danger. En reniflant ou en léchant des chenilles (même mortes), la réaction est telle que la langue gonfle. Il faut aller d’urgence chez le vétérinaire.
Pour éviter ces risques, il n’est pas nécessaire de couper l’arbre hôte. Plusieurs actions peuvent être menées pour lutter contre les chenilles processionnaires à Toulouse.
Piéger les chenilles processionnaires dès l’hiver
Reconnues nuisibles pour la santé, les chenilles processionnaires font l’objet d’opération de désinsectisation plus ou moins intenses selon les régions et les saisons.
En effet, comme évoqué précédemment, chaque saison correspond à un cycle chez la chenille processionnaire :
- Eté : éclosion des papillons, reproduction et ponte
- Automne : éclosion des chenilles et nidification
- Hiver : poursuite de la nidification
- Printemps : procession et enfouissement
Ainsi, pour éviter les traitements phytosanitaires (aériens ou terrestres), nous préconisons l’intervention mécanique. En effet, en installant un piège autour des troncs d’arbres en hiver, les chenilles se retrouvent bloquées au printemps et ne peuvent pas poursuivre leur procession vers le sol. Poussées par leur instinct qui leur commande de descendre pour s’enfouir à tout prix, elles vont rejoindre le fond du piège qui comporte un sac à demi rempli de terreau. Là, elles s’enterrent pour se nymphoser. Le sac plein, vous pouvez vous en débarrasser (en le brûlant notamment). Il est important de le faire avant fin mai, avant l’éclosion des papillons.
Des solutions biologiques peuvent également être mises en place. En favorisant l’installation des mésanges avec l’installation de nichoirs, vous permettez à ces prédateurs naturels de faire le ménage à votre place.
Si vous avez besoin de conseils ou d’une intervention pour éliminer des nids de chenilles processionnaires à Bordeaux, Nantes ou Toulouse, contactez-nous !