
Qui est-elle ?
Classiquement, une colonie comprend une reine. Mais évidemment la Tapinoma magnum n’est pas classique : elle est polygyne. En effet, il y a plusieurs reines dans la même colonie. Ce qui implique une colonie très importante puisqu’il y a plus de couvains et donc plus d’ouvrières. Si vous ajoutez à cela une une adaptation facilitée par une tolérance vis-à-vis d’ouvrières issues d’une reine génétiquement différente, vous obtenez le cocktail idéal pour une invasion en bonne et due forme. Enfin, comme elle est omnivore, elle trouve son bonheur en vivant près de l’homme, notamment en milieu urbain (une colonie a élu domicile sur le parking du Parc des expositions de Bordeaux).
Chaleur, humidité, nourriture, voici ce dont a besoin la Tapinoma magnum.
Endormie sous terre à environ 30-40 cm du sol pendant l’hiver, la Tapinoma magnum se réveille dès l’arrivée des journées chaudes de l’été. Elle va proliférer avec le cocktail chaleur estivale et arrosage goutte à goutte sur des plantes. Entre deux habitations, c’est la route qui joue le rôle de barrière physique.
Est-elle dangereuse ?
Contrairement à certaines de ses comparses, la Tapinoma magnum ne possède pas de venin. Elle n’est donc pas dangereuse. Elle est juste désagréable : elle gratouille quand elle vous grimpe dessus et … elle mord. En revanche, comme elle se nourrit de tout, elle peut nuire aux cultures. Elle peut également endommager l’habitat en grignotant ce qui se trouver sur son passage pour se frayer un chemin comme percer des sorties à travers les joints des plinthes.
Comment s’en débarrasser ?
A l’heure actuelle, il n’existe pas d’arme absolue. Quand l’invasion devient problématique, faire appel à un désinsectiseur peut être une solution pour freiner l’invasion. Globalement, il faut savoir qu’elle préfère les milieux avec une faible biodiversité. Plus votre jardin est entretenu, plus elle s’installe facilement.